Avec la digitalisation du monde de l’assurance, les besoins des assurés par rapport à leurs produits d’assurance changent. Payer en fonction du besoin, recevoir en cas de sinistre un service plutôt qu’une indemnisation ou encore transférer ses données personnelles… Tant de possibilités qui s’offrent au secteur de l’assurance grâce notamment au numérique.
L’assurance basée sur l’usage
On observe ces dernières années une demande de plus en plus forte de produits d’assurance basés sur l’usage où l’assuré peut choisir d’activer ou de désactiver la couverture en fonction de ses besoins.
La conclusion d’un contrat d’assurance, sa durée, sa suspension et sa résolution sont réglés de manière relativement stricte en droits belge et luxembourgeois. Conclure pour chaque situation un nouveau contrat s’avèrerait être compliqué. On peut néanmoins imaginer souscrire une fois un contrat d’assurance “cadre” qui va régler les droits et obligations des parties. Et par la suite régler de manière souple l’activation et désactivation de la couverture en fonction des besoins de l’assuré.
On peut prendre l’exemple d’une assurance voyage qui sera souscrite une fois et lorsque l’assuré souhaite voyager, il communiquera les informations nécessaires et recevra une tarification adaptée. Il prendra ensuite la décision de se faire couvrir ou non.
Il en est de même pour les assurances auto. À l’aide d’un capteur qui mesure les déplacements et la conduite du client, celui-ci ne paiera, en fin de mois, que pour les kilomètres réellement parcourus et sur la base du comportement (à risque ou non) du conducteur.
Toutes ces solutions sont parfaitement possibles dans l’état actuel du droit.
La forme de la prestation d’assurance
Lorsque l’on pense à un contrat d’assurance, l’on pense classiquement à une indemnité en argent le jour où un sinistre survient. Mais d’autres prestations d’assurance sont possibles. Les droits belge et luxembourgeois permettent en effet les prestations en nature (un service).
Si l’on prend le cas des assurances assistance, le client va préférer être pris en charge, c’est à dire soigné ou rapatrié. Lors d’un dégâts des eaux, un incendie, ou une tempête, l’assuré va souhaiter que l’assurance prenne en charge les réparations plutôt que de recevoir une somme d’argent et devoir ensuite à faire les démarches auprès des artisans. Ce sont des formes d’assistance qui vont de plus en plus se développer car elles répondent aux besoins de l’assuré.
La portabilité des données à caractère personnel
Peu le savent, mais le RGPD permet aux personnes de demander le transfert de leurs données personnelles d’un responsable de traitement vers un assureur. L’on pourrait donc imaginer faciliter le transfert de telles données, sur demande du client, d’un assureur ou d’un intermédiaire vers un autre.
Dans le cas d’un contrat d’assurance auto par exemple, le client pourrait demander à transférer ses données personnelles de son ancien assureur vers le nouveau pour obtenir une tarification adaptée. L’ancien assureur dispose de données telles que son âge, son adresse, sa sinistralité, le bonus-malus et même le style de conduite à l’avenir. Le transfert ne concerne en revanche pas les données statistiques créées par l’assureur. Il s’agirait également d’une forte amélioration de l’expérience client.
La digitalisation apporte des nouveautés pour le secteur de l’assurance. Si vous souhaitez mettre en place les évolutions qui s’imposent pour votre entreprise, faites-vous accompagner par un avocat spécialisé.
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